Vous êtes nombreux-ses à vouloir apporter votre aide mais vous ne savez pas comment agir ? Des actions solidaires existent près de chez vous.

Depuis plusieurs mois, de nombreuses personnes exilées qui se voient attribuer le statut de réfugié-e en Ile de France, et plus largement en France, naviguent entre squats, campements et centres d’hébergement d’urgence, faute de places adaptées pour les accueillir.

Plusieurs réseaux citoyens se sont constitués afin de proposer un accueil au sein de leur domicile. Déjà plusieurs centaines de francilien-ne-s font depuis plusieurs mois l’expérience d’un échange qui permet à chacun de s’enrichir de la culture de l’autre. D’autres le souhaiteraient mais hésitent s’interrogeant sur la durée, les conditions de réussite de cette cohabitation et sur le devenir de la personne une fois qu’elle est partie de chez eux.

Pour accompagner les foyers franciliens qui souhaitent s’engager, le Samusocial de Paris a lancé en mai dernier un programme baptisé ELAN : Dispositif pluridisciplinaire de professionnel-le-s, il permet de sécuriser cette forme d’accueil, de soutenir les accueillants, de simplifier les questions organisationnelles, et de proposer aux personnes ayant obtenu le statut de réfugié un accompagnement social, un soutien psychologique et une insertion vers l’emploi.

Ces trois actions ont été spécifiquement conçues et élaborées par le dispositif ELAN en faveur des personnes réfugiées et des foyers qui les accueillent.

Elles tiennent compte de l’expérience du Samusocial de Paris auprès des personnes vulnérables, de leur potentiel d’insertion et des difficultés périphériques pouvant les freiner dans une inscription durable, mais également des problématiques et des enjeux psychiques liés à l’exil et à la migration. L’accompagnement global qui est proposé compose ainsi avec les difficultés rencontrées par ces personnes, en leur offrant les moyens nécessaires pour s’inscrire de manière sécurisée dans leur nouvel environnement de vie.

Elles prennent aussi en compte la nécessité pour les personnes accueillantes, de se sentir soutenues et sécurisées dans le cadre de l’accueil de personnes réfugiées au sein de leur domicile, mais aussi, voire tout particulièrement, d’être déchargées de l’accompagnement socioprofessionnel de la personne qu’elles se proposent d’accueillir.